Le chantier porté par l’Agence régionale des espaces verts qui a démarré fin novembre 2020 en Forêt régionale de Saint-Eutrope, devrait se terminer à la fin de l'année. L’objectif est la restauration de quatre mares, d’une superficie allant de 200 à 2000 m2 environ. Trois d’entre elles sont situées au milieu des boisements, une se trouve à proximité de la plaine d’Escadieu.
Les travaux dureront une semaine environ. Ils vont consister essentiellement à nettoyer et curer la matière organique accumulée dans ces mares et les remettre en eau et en lumière (retrait d’arbustes et d’arbres situés aux abords). Enfin, de petits aménagements vont être réalisés pour la petite faune.
L’opération s’inscrit dans le cadre d’un chantier écologique plus global, visant à développer le réseau de mares de la forêt pour favoriser l’accueil et la reproduction d’espèces (amphibiens : grenouilles, crapauds, salamandres, tritons… et odonates : libellules, demoiselles…), dont certaines sont menacées en France.
La prochaine étape consistera à créer une vaste zone humide d’une superficie d’un peu plus d’un hectare, au cœur de la plaine d’Escadieu.
Déchiffrage des travaux
Mise en lumière
Les arbres et arbustes situés à proximité immédiate des mares, avec pour effet un manque de lumière au sol, seront retirés. Ces coupes seront complétées par des débroussaillages. Cela permettra à la flore aquatique (joncs, iris d’eau, potamots…) de s’épanouir.
Nettoyage et curage
La matière organique (issue de la décomposition des feuilles par exemple) accumulée au fond de ces mares, sera retirée. Cela permettra d’oxygéner l’eau et de remonter son niveau. Une petite portion de vase sera conservée afin de garder une litière pouvant convenir à certains invertébrés (larves, mollusques, vers…).
Mise en étanchéité d’une des mares
Pour l’une des mares, située dans le bois de Saint-Eutrope, entre la plaine et l’ancien hippodrome, et souffrant d’un manque d’étanchéité, le fond sera nivelé et compacté avec de l’argile.
Aménagements pour la petite faune
Les berges seront profilées en pente douce pour favoriser l’accessibilité aux amphibiens et autre petite faune. Une partie des résidus des coupes effectuées en périphérie seront disposés en pile à proximité des mares. Ces petits tas de bois sont recherchés par plusieurs espèces pour s’abriter durant l’hiver, les tritons ou les crapauds par exemple…